Sauvage, domestique, apprivoisé, féral… Qu’en est-il des animaux qui partagent notre vie ? Pas toujours simple de s’y retrouver !
Je vous explique ce qu’il en est ici.
Les espèces sauvages
La majorité des espèces qui peuplent notre planète sont sauvages. Les animaux sauvages correspondent aux populations d’origines des animaux dont nous allons parler par la suite.
Le loup est un animal sauvage.
Les espèces domestiques
Certaines espèces sauvages ont été domestiquées par l’être humain. Autrement dit, l’être humain a sélectionné certains individus présentant des traits particuliers. Puis il les a faits se reproduire entre eux pour que ces caractéristiques puissent se généraliser : c’est ce qu’on appelle la domestication. Ce processus s’effectue donc sur plusieurs générations. On considère que les individus d’une espèce sont domestiqués quand ils présentent des caractéristiques et un patrimoine génétique différents de ceux de leurs homologues dans la nature.
Le chihuahua est un animal issu de la domestication du loup.
Les espèces férales
Il arrive que certains animaux domestiques retournent à l’état sauvage. Ils peuvent se reproduire entre eux et former une population qui aura des caractéristiques différentes de celle de l’espèce qui était au départ domestiquée. Ils forment alors une espèce férale. On parle aussi d’animaux marrons.
Les mouflons sont issus d’une population de moutons domestiques retournés à l’état sauvage.
Les individus apprivoisés
Certains animaux captifs sont sauvages : leur bagage génétique est le même en cage et dans la nature. C’est notamment le cas des perroquets. Bien qu’ils ne soient pas domestiqués, ces animaux peuvent se montrer très familiers envers l’être humain. Ils ont été apprivoisés. Contrairement à la domestication, l’apprivoisement ne se déroule pas sur plusieurs générations. Un animal apprivoisé aura acquis cette familiarité vis-à-vis de l’être humain au cours de sa vie. Il ne pourra pas transmettre cette caractéristique génétiquement.
Les perroquets sont des animaux sauvages. Certains d’entre eux sont cependant apprivoisés, et peuvent cohabiter avec l’être humain.
En bref
*Sauvage
Population d’origine
*Domestique
Différences avec la population sauvage
Processus sur plusieurs générations
*Féral
Différences avec la population sauvage de base
Différence avec la population domestique
Processus sur plusieurs générations
*Apprivoisé
Pas de différences avec la population sauvage
Apprentissage à l’échelle du développement individuel
*Pour aller plus loin*
👉 Les animaux qui partagent notre vie sont-ils domestiques ou sauvages ? Et un animal sauvage est-il nécessairement malheureux en captivité ? Quelques éléments de réponse en vidéo !
Crédits photo :
Mohamed Hassan
Kevin Phillips
Rainer121076
Dans ce cas là, où placez vous le faisan du Vietnam… plus sauvage puisque disparu dans la nature, pas domestique (donc pas féral non plus) et pas apprivoisé puisque son tempérament ne le fait que rarement se rapprocher de l’homme et pourtant présent depuis un siècle en captivité ? Il y a pleins de termes utilisés en fonction des spécialités avaries : morphes ancestraux, phénotypes sauvage… nous préférons parler de “Non-domestique” pour définir toutes ce animaux non prélevées et non mutés…
Un animal disparu dans la nature peut être sauvage, à partir du moment où son génotype n’a pas été modifié par l’être humain ou la captivité. Les notions de morphes et de phénotypes sont encore différentes de celles que je décris ici car elles se basent sur l’expression des caractères, et non directement sur le génotype de l’animal. Or en éthologie c’est bien à partir du génotype que l’on fait la distinction entre sauvage et domestique, et non en fonction du phénotype ;).