La nature à l’épreuve du bien-être

Aujourd’hui, le bien-être est devenu central dans notre approche de la relation humain-animal.

Parce que nos compagnons à plumes ou à poils sont captifs, nous nous sentons le devoir de leur proposer le meilleur environnement possible. Et c’est une bonne chose. Car c’est aussi ce qui a permis, ces dernières années, tant de questionnements sur nos rapports avec eux. Sur notre manière de les intégrer à un environnement qui, bien souvent, est en décalage avec leurs besoins.

Avec l’essor des réseaux sociaux cependant, je vois de plus en plus de propriétaires se voir reprocher les conditions de détentions dans lesquelles ils placent leurs animaux. S’il me semble fondamental d’informer tout un chacun des besoins naturels d’une espèce, je ne pense pas que le reproche ni l’humiliation servent ce devoir.

Car en définitive, personne ne peut prétendre apporter des conditions de vie parfaites à ses animaux. Non, personne. Imaginez : même la nature n’y parvient pas ! Continuer la lecture de « La nature à l’épreuve du bien-être »

Les perroquets peuvent-ils jouer de la musique ?

Les perroquets peuvent-ils jouer de la musique ? Voilà une question fascinante. Si je serais bien en peine d’y répondre de façon tranchée, mes recherches sur le sujet n’en ont pas moins été passionnantes.

Au cours de l’une de ces études, nous avons proposé différents objets aux oiseaux. Certains de ces objets (xylophones, grelots, maracas et autres) produisaient des sons. D’autres n’en produisaient pas. Nous avons alors observé la manière dont les oiseaux interagissaient avec ces supports sonores. Dans ce cadre, nous avons relevé tous les comportements qu’ils exprimaient. Continuer la lecture de « Les perroquets peuvent-ils jouer de la musique ? »

La taille des plumes – L’oiseau qui ne pouvait plus voler

J’ai rencontré Bahloo pour la première fois il y a quelques années. A l’époque, il avait quasiment deux ans. Et il volait encore.

Bahloo était un oiseau placide au caractère facile. Un peu solitaire depuis la mort de son frère Rama, il se montrait cependant très familier avec les humains qui travaillaient avec lui : souvent perché sur mon épaule, il se glissait dans mes cheveux ou tirait sur mes boucles d’oreille. Il aimait particulièrement se poser sur le point le plus haut du perchoir.

Mais un matin, quand nous sommes entrés dans la volière, Bahloo était au sol et ne s’est pas envolé à notre approche – comportement très inhabituel de sa part. Continuer la lecture de « La taille des plumes – L’oiseau qui ne pouvait plus voler »